Chose possible : la créativité est à portée de main pour tout le monde !
Comment y accéder ?
Il suffit de tester, d’être curieux, de sortir de notre zone de confort, pour reprendre une expression bien à la mode. La zone de confort, c’est un grand tout : les environnements dans lesquels on se sent à l’aise, les personnes avec qui c’est facile de discuter, le travail qu’il nous semble possible de faire, les émotions qu’on a l’habitude de gérer. Bref un joli train train quotidien.
Alors pourquoi sortir de ce cadre confortable ? Aller dans un environnement hostile où on va se sentir mal à l’aise, parler à des personnes qui ne comprennent pas notre vocabulaire, dire oui à un travail qui ne ressemble vraiment pas du tout à ce qu’on a l’habitude de faire, ça amène des émotions nouvelles pas forcément très agréable… Qui voudrait faire une chose pareille ?
Vous !
Oui, vous, pour gagner en créativité.
Car se mettre en situation d’échec renferme de multiples bienfaits pour le cerveau qui va devoir jouer à l’équilibriste et tenter le tout pour le tout pour réussir malgré tout. Et ça marche, le cerveau apprend énormément dans ces instants-là.
Des exemples ?
En voici un : avec un enfant, on a tendance à utiliser beaucoup trop la négation. Notre jolie langue française fourmille d’un vocabulaire extrêmement riche dont on utilise malheureusement trop souvent les termes négatifs. Alors, c’est le moment de bannir les tournures négatives telles que « ne mets pas à la bouche, ne prends pas mes stylos, ne marche pas dans les flaques, ne pleure pas, ne salis pas ton pull » ! Vous allez vous reprendre bien souvent, car les réflexes ont la vie dure. C’est excellent pour l’enfant qui a encore des difficultés à comprendre la tournure négative et c’est excellent pour votre cerveau qui joue à trouver les mots appropriés.
Un autre exemple ? Vous alors… Faites la liste des conférences gratuites qui ont lieu dans les prochaines semaines autour de chez vous, puis choisissez-en une, celle dont le thème vous parait le plus nul, le plus inintéressant ou le plus farfelu, celle à laquelle jamais vous n’irez. Eh bien, allez-y ! Sur place, vous allez rencontrer des personnes que vous n’auriez jamais vues, elles sont toutes passionnées par un thème qui vous laisse indifférent, mais c’est vous à l’intrus ! Alors, faites un effort pour vous sociabiliser, et surtout, promettez-moi de tout faire pour, quoi qu’il advienne, à la fin de la conférence, poser la première question. Pourquoi ? Car vous allez suivre avec une plus grande attention, vous allez prendre confiance en vous et vous lancer sur un thème inconnu en face de personnes qui s’y connaissent. C’est formidable et le risque est nul : si vous loupez votre question, bah de toute façon vous ne connaissez personne dans la salle. Par contre, c’est Noël pour votre cerveau qui adore ce genre de situations : alors, faites lui plaisir de temps en temps !
Et quand vous avez fait tout ça, une bonne nuit de sommeil permet de tout consolider. Rappelez-vous que nous sommes nul en archivage, mais le cerveau, lui, est fantastique et travaille dans notre inconscient à ranger tout dans un ordre magique qui permet de se remémorer ces idées hors du commun, afin de les transformer en innovation du quotidien.
Mais pour que ça marche, le cerveau a besoin de dossiers complets avec des mots, des gens, des situations, des émotions ! Une étude de 2013 parue dans Psychological Science a prouvé qu’on se rappelle moins un événement qu’on photographie qu’un événement qu’on observe. Par conséquent, laissons nos smartphones tranquilles pour bien vivre ces moments hors zone de confort et bien les mémoriser ensuite. Alors, cap ou pas cap ?